Alice
Depuis quelques jours, la panique face à une éventuelle pénurie a envahi les consommateurs français. Pour rassurer ces derniers, Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe du même nom, empreinte le plateau de BFMTV et affirme que les réserves pour la consommation courante pourraient aller jusqu’en juin. L’impact de la guerre en Ukraine sur l’alimentation reste minime jusqu’à l’été. Il y aura seulement quelques ajustements au niveau du prix pour accuser le coup.
Michel-Édouard Leclerc (@Leclerc_MEL): « Il n’y a pas de risque de pénurie sauf à ce que les consommateurs la déclenchent eux-mêmes » pic.twitter.com/F6Wg9VWwBw
— BFMTV (@BFMTV) April 3, 2022
Pas de pénurie jusqu’à l’été, mais une forte inflation en vue
Selon E. Leclerc, la France possède des réserves suffisantes pour assurer les besoins de sa population jusqu’à l’été. Il n’y aura pas de risque de pénurie pour les pâtes et le stock de l’huile de tournesol peut tenir jusqu’en juin. Notons que l’Hexagone fait partie des plus grands producteurs de blé au monde.
L’alimentation animale reste le secteur le plus touché par la guerre en Ukraine. Les agriculteurs importent, en effet, leurs intrants agricoles depuis ce pays. Ce dernier couvre 40 % du marché européen en matière de maïs et d’engrais. De ce fait, la crise en Ukraine entraîne une forte hausse de prix pour ces produits. En outre, il existe également l’épidémie de grippe aviaire, un autre problème qui ne joue pas en faveur des éleveurs. Pour combler les pertes engendrées par le coût des matières premières, ils sont donc forcés d’augmenter leurs tarifs. Cela implique une forte inflation sur l’alimentation liée à la production de viande, plus particulièrement celles du porc et de la volaille. Pour Michel-Edouard Leclerc, il faut s’attendre à une inflation de 6 % à l’entrée de l’été.
Prix de la baguette maintenu à 0,29 € jusqu’en juillet
Toujours dans la perspective d’apaiser les consommateurs, le grand patron de Leclerc confirme sa position concernant le prix de la baguette. Dans ses magasins, il va fixer le tarif du pain pendant au moins 4 mois à 0,29 €. Il souligne que ce produit symbolique doit être accessible à tout le monde. Il s’engage donc à le proposer à un prix bas malgré le bras de fer qui l’oppose depuis janvier avec les boulangers et les meuniers. Cette campagne a d’ailleurs provoqué une vague de mécontentement à l’Association nationale de la meunerie française.
Consommateurs, acteurs clés pour freiner la pénurie
Pendant ce temps, la razzia reprend dans les grandes surfaces 🤔 sûrement un chti pour sa friterie 😅#HuileDeTournesol #Reserves #guerre #GuerreEnUkraine #penurie #Egoïste pic.twitter.com/N6K0n3LNc6
— Dominique Martin (@Dominiq49230998) April 7, 2022
Menacés par une pénurie, les consommateurs français rentrent dans un état de panique et dévalisent les distributeurs de matières premières. Avec la crise engendrée par la guerre en Ukraine, cette situation créée une réaction en chaîne qui conduit sûrement vers une pénurie. D’après les dires de M. Leclerc, il s’agit d’une manœuvre inutile puisque la France possède encore des réserves assez conséquentes pour assurer la consommation courante. Il faut donc arrêter de surstocker des vivres parce que cela entraîne le non-réassortiment des rayons.