Après les tensions sur l’huile de tournesol et l’augmentation du prix des œufs, le conflit en Ukraine et la hausse du prix des matières premières commencent à avoir de mauvaises répercussions sur la disponibilité de la charcuterie.
L’augmentation va continuer
Pratiquement tous les produits sont actuellement concernés par une éventuelle pénurie alimentaire. Face au conflit en Ukraine, la demande de certaines denrées augmente considérablement depuis quelques semaines. En seulement un an, le prix des produits alimentaires a augmenté de 2.8 %. Les produits frais ont, quant à eux, connu une hausse d’environ 7.2 %, selon l’Insee.
Malheureusement, cette augmentation continue sa course. Du moins, c’est ce qu’a indiqué le président de l’association nationale des industries alimentaires, Jean Philippe André. Le PDG d’Haribo France a aussi affirmé que la hausse continuera si les tensions sur les matières premières ne sont pas résolues rapidement.
D’ici quelques mois, l’huile de tournesol pourrait disparaître des rayons des supermarchés. En raison du conflit russo-ukrainien, ce produit alimentaire se raréfie de plus en plus. A rappeler que l’Ukraine en est le premier pays fournisseur.
Après l’huile de tournesol, les œufs
Les œufs sont également touchés par le même problème. L’Ukraine est aussi le premier fournisseur et exportateur d’œufs en Europe. Sans oublier que la grippe aviaire a décimé la majorité des élevages. Ce qui ne fait qu’aggraver la situation. En seulement 2 mois, près de 3 millions de poules ont été abattues. L’objectif ? Limiter la propagation de la maladie dans le pays.
et avec la pénurie qui s’annonce il est à craindre que les industriels fassent n’importe quoi avec des produits de mauvaise qualité genre de la poudre d’oeuf chimique ou les farines animales qui ont provoquer la vache follehttps://t.co/8EaGYMLsNy
— GG (@mistral13075) April 6, 2022
Huiles végétales, œufs, pâtes, poulet… Difficile d’échapper à l’inflation et à la possible pénurie. Bien que les augmentations de prix varient en fonction des produits, elles sont réelles et commencent à devenir inquiétantes.
Une augmentation de 20 à 30 % pour la charcuterie
L’inflation que les Français vivront dans les prochains mois vient principalement des événements passés. La crise en Ukraine n’ajoutera qu’une couche si elle perdure. Les professionnels redoutent même une crise mondiale.
Les prix de la viande, de la charcuterie et du beurre augmentent drastiquement. Aldi & Lidl relèvent tous leurs prix. Les Allemands espèrent que la BCE va agir pour que l’#inflation ne devienne pas permanente. pic.twitter.com/lEOul9rP15
— Marc-Erwan (@vittart75) April 2, 2022
La hausse la plus importante concerne d’ailleurs la viande, notamment la charcuterie. À savoir que l’alimentation occupe une place importante dans la production d’un porc. Elle ne doit donc pas être négligée et représente environ 70 % de la production. Il faut aussi noter que l’élevage de porcs et de poulets est surtout alimenté par des produits qui proviennent soit de l’Ukraine, soit de la Russie. Ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour les consommateurs. D’ici deux ou trois mois, le prix de la charcuterie pourrait hausser de 20 à 30 %. À noter toutefois que cette augmentation a déjà commencé avant la guerre russo-ukrainienne, parce que les prix des nourritures animales ont fortement grimpé. On risque ainsi de vivre une année très difficile sur le plan économique.
Par ailleurs, l’ensemble des viandes en France est concerné par cette inflation. Le veau a connu une augmentation de 3 % et le lapin en a connu 6.3 %. Le coût du bœuf a également fortement haussé avec un chiffre qui a bondi de 6 % environ. Cette tendance poursuit sans cesse pour atteindre un record qui n’a jamais été vu auparavant.