Alice
Beaucoup de consommateurs se demandent pourquoi certains produis deviennent rares dans les magasins divers. Moins garnis que d’habitude, voire pratiquement vides, certains étals interpellent les consommateurs redoutant la pénurie et la rupture de stocks relatifs au conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Des problèmes d’approvisionnement et de stocks
À cause de la guerre russo-ukrainienne, les étals de pâtes, de farines et d’huiles dans les supermarchés subissent des problèmes d’approvisionnements. Pour cause, certains consommateurs font des achats de précaution. Toutefois, les professionnels sont rassurés sur leurs stocks à court terme.
Entre la date du 21 février et 27 mars, « on a constaté une croissance significative de rupture de certains produits de consommation comme la farine et les pâtes ». Du moins, c’est ce qu’a indiqué le directeur analytique de NielsenIQ à l’AFP. Les raisons en sont nombreuses.
Aucune pénurie en vue ?
Certains représentants du domaine de la grande distribution ont récemment rassuré les consommateurs. Ils ont martelé qu’il n’y avait aucun risque de déficience à court terme. Cela concerne généralement l’ensemble des produits mis en vente.
Jusqu’à maintenant, la consommation courante en France, par exemple les pâtes et l’huile, n’est pas encore touchée par la pénurie. Et cela durera jusqu’à l’été, notamment, c’est ce qu’a déclaré le président du comité stratégique E-Leclerc, Michel-Edouard Leclerc sur BFM TV.
Concernant l’huile de tournesol en particulier, les achats de précaution faits par certains consommateurs ont entraîné quelques soucis de disponibilité.
Mais il n’y a aucun risque de pénurie complète, a également affirmé le dirigeant de Système U Dominique Schoelcher. On observe ainsi le même phénomène que celui constaté pendant les premières vagues de la pandémie de Covid-19.
Les consommateurs font des stocks. C’est pour cette raison que certains étals sont vides. Mais de nouvelles marchandises arriveront. De son côté, le groupe Carrefour a également rassuré ses clients quant à la disponibilité de ses produits.
Lidl, Aldi, Carrefour… Ces enseignes de la grande distribution qui rationnent déjà certains produits en Europe.https://t.co/ePUnljJGX1 Via @lindependant
|#alerte #environnemen #pénurie #rationnement #WEF/#FEM— Paul Gaspais (@Paul_Gaspais) March 22, 2022
Mélange d’incertitudes
Le contexte actuel, notamment les tensions sur certaines matières premières, l’inflation et la guerre, crée de l’incertitude dans les foyers français. Ces tensions se transcrivent donc sur leurs comportements d’achat. Les consommateurs doivent donc apprendre à limiter leurs achats.
Il faut savoir que l’huile de tournesol est utilisée dans la plupart des produits transformés. Toutefois, l’Ukraine en est le principal pays exportateur mondial. Par conséquent, un problème de pénurie pourrait avoir lieu après la saison estivale, notamment si la guerre persiste.
L’impact du conflit en Ukraine
Récemment, le ministre de l’agriculture ukrainien estimait que l’attaque russe risquait fort de diviser par deux la future récolte de céréales. Bien que les Ukrainiens veuillent cultiver partout, seulement 50 à 75 % du territoire restent exploitables. D’autant plus qu’un certain nombre d’agriculteurs ont adhéré l’armée. Résultat : manque de main-d’œuvre.
Sous l’effet de la guerre en Ukraine, les tarifs du blé, du maïs ou encore des huiles alimentaires ont dépassé les sommets atteints en février. https://t.co/3Tr2KtqxGN
— Le Monde (@lemondefr) April 8, 2022
Bien évidemment, les plantations ont commencé. Toutefois, si le volume de tournesol est insuffisant, la production d’huile le sera également. Ce qui posera problème au niveau du secteur agroalimentaire. De plus, il faut se rappeler que le pays est actuellement coupé de toute relation commerciale. Une situation qui ne ferait qu’augmenter les achats de précaution.